Cette dernière journée à Pékin nous a comblés. Pourtant, nous nous étions levés du mauvais pied, pressés de quitter cette mégalopole de fous, où les gens ne disent ni bonjour, ni merci, vous bousculent, s’invectivent, se battent en pleine rue, se raclent le nez et la gorge et crachent à vos pieds, ne respectent pas les files d’attente, traversent les rues loin des passages pour piétons, remontent les rues à contresens, et j’en passe.. Ras le bol aussi de la pollution à couper au couteau. Et surtout envie de voir les soldats de Xi’an qui sont le clou de notre séjour en Chine.
Au programme du matin : visite du Temple du Ciel. « Un de plus ! et en plus il se met à pleuvoir, ça va être gai ! », ronchonne Kiki dans sa barbe.
ALors il est vrai que lorsque l’on n’est ni Chinois ni bouddhiste, un temple en vaut bien un autre. Bon, on l’a vu, c’est vrai, c’est un temple de plus, bourré de symboles, de marbres, de murs dorés à l’or fin, etc etc…
Midi, nous déjeunons avec notre guide et notre chauffeur qui se sont donné pour mission de nous faire découvrir la cuisine chinoise. Un déluge de saveurs et de goûts nouveaux avant de repartir pour… le Palais d’été. Il pleut de plus en plus. Les rues se transforment en ruisseaux. Et les trottoirs en mares. On patauge. Kiki, dépité par l’annonce de cet énième visite de monument, se résigne à suivre, mais laisse l’appareil photo dans le taxi. Mal lui en a pris. Devant la magnificence de ce palais qui n’a rien d’un temple, on rappelle Mister Wu qui revient illico presto avec le sac et l’appareil photo. Le cadre valait vraiment un retour en arrière.
18 heures, bientôt l’heure de notre train de nuit. Après une pause découverte du canard laqué, spécialité d’un grand restaurant de Pékin, nous nous raccrochons à un groupe de Suisses et de Français qui partent pour Xi’an. Finalement, nous partageons le compartiment de deux Chinois : un ingénieur très sympa avec qui nous avons échangé quelques mots en anglais ; et une jeune fille de qui nous n’avons pas eu la faveur de croiser le regard. Ces couchettes molles n’ont de mou que le nom. Les toilettes : sans commentaire. Idem pour la pseudo « salle de bains » dotée de 3 lavabos avec eau froide et d’un bidon de savon liquide. L’un comme l’autre, aucune ambiguïté : c’est sale et tout le monde s’en fout.
Bilan de la journée : visite du superbe Palais d’été, découverte de la cuisine traditionnelle chinoise (rien à voir avec ce qu’on nous propose dans les restaurants chinois de chez nous), et expérience d’un voyage en train de nuit unique.
Les Chinois sont aussi mal élevés quand ils arrivent en France.